La ferritine est un marqueur sanguin essentiel pour évaluer les réserves en fer de l’organisme. Lorsque vos résultats d’analyses révèlent un taux anormal, il est naturel de s’interroger sur la gravité de la situation. Ce biomarqueur joue un rôle crucial dans notre métabolisme, et ses variations peuvent signaler divers problèmes de santé. Comprendre à partir de quel taux il faut s’inquiéter est donc fondamental pour prendre soin de sa santé.
La ferritine est une protéine permettant le stockage du fer dans nos cellules. Présente principalement dans le foie, les reins, le cœur et la rate, elle constitue notre réserve de fer mobilisable. Cette réserve est essentielle car le fer participe à de nombreuses fonctions vitales pour notre organisme.
Le fer contribue notamment à l’oxygénation optimale du sang, des muscles et des organes. Il joue également un rôle crucial dans le développement cognitif, favorisant l’apprentissage, la concentration et la mémoire. Ce minéral intervient aussi dans la synthèse de l’ADN et renforce notre système immunitaire pour nous protéger contre les infections.
Une autre fonction importante du fer est la réduction de la fatigue. Les personnes présentant une carence en fer qui peut affecter la santé intestinale ressentent souvent une fatigue chronique limitant leurs activités quotidiennes. Pour assurer toutes ces fonctions, l’organisme doit maintenir un taux de ferritine équilibré.
Pour mesurer ce taux, un simple prélèvement sanguin au niveau du pli du coude suffit. Ce test est prescrit dans le cadre d’un bilan sanguin de routine ou lors de suspicions d’anomalies liées au métabolisme du fer. Les résultats permettent d’évaluer précisément vos réserves corporelles en fer.
Les taux normaux de ferritine varient selon le sexe et l’âge. Chez les hommes, ils oscillent généralement entre 30 et 300 μg/L. Pour les femmes non ménopausées, la fourchette normale se situe entre 20 et 160 μg/L, tandis que chez les femmes ménopausées, elle s’élève entre 30 et 280 μg/L. Chez les enfants, ces valeurs sont comprises entre 7 et 140 μg/L.
La différence entre hommes et femmes s’explique principalement par les pertes sanguines menstruelles chez ces dernières. À la ménopause, le taux de ferritine augmente naturellement chez les femmes, pouvant atteindre environ 80 μg/L en raison de l’arrêt des règles.
On parle d’hypoferritinémie lorsque le taux descend en dessous de 30 μg/L chez l’homme et la femme ménopausée, ou sous 20 μg/L chez la femme non ménopausée. Plus généralement, des valeurs inférieures à 30 ng/ml signalent une réserve en fer insuffisante et doivent attirer l’attention.
À l’inverse, l’hyperferritinémie correspond à des taux supérieurs à 300 μg/L chez l’homme ou 200 μg/L chez la femme. Les valeurs très préoccupantes commencent à partir de 500-600 μg/L, nécessitant des investigations approfondies. Au-delà de 1000 μg/L, une surcharge en fer importante ou d’autres conditions médicales sérieuses sont généralement en cause.
Une ferritine basse résulte principalement d’une anémie ferriprive (carence en fer). Cette situation peut survenir suite à des règles abondantes ou d’autres saignements chroniques, des apports alimentaires insuffisants, ou des problèmes d’absorption intestinale du fer. La grossesse augmente également les besoins en fer et peut entraîner une diminution de la ferritine.
Les conséquences d’une hypoferritinémie incluent une fatigue persistante, une diminution des capacités physiques et une baisse de l’immunité. Les personnes concernées peuvent aussi ressentir une sensibilité accrue au froid, des étourdissements et même développer des troubles cardiaques comme la tachycardie. Pour les femmes enceintes, les risques comprennent l’accouchement prématuré et les infections post-partum.
Quant à l’hyperferritinémie, sa cause principale est le syndrome métabolique, caractérisé par un excès de graisse abdominale associé à d’autres troubles comme l’hyperglycémie ou l’hypertension. L’inflammation chronique, liée à l’arthrite ou au stress souvent aggravé par des habitudes comme faire du sport à jeun, peut également augmenter la ferritine.
Les maladies hépatiques comme l’hépatite et la cirrhose comptent parmi les autres causes fréquentes. L’hémochromatose, maladie génétique provoquant une absorption excessive du fer, est une cause moins commune mais sérieuse. L’alcoolisme chronique, les transfusions sanguines fréquentes et certains cancers peuvent aussi élever la ferritine.
Une ferritine élevée non traitée entraîne fatigue chronique, douleurs articulaires et abdominales, troubles de la libido et risques accrus d’ostéoporose, de diabète et de cirrhose. Dans les cas d’hémochromatose, les dépôts de fer sur les organes peuvent provoquer des dysfonctionnements cardiaques graves et un teint bronzé caractéristique.
Pour corriger une ferritine basse, l’augmentation des apports alimentaires en fer constitue la première approche. La viande rouge, les légumes verts et les légumineuses sont particulièrement riches en fer. Certains aliments comme la banane qui présente d’autres bienfaits pour la santé peuvent compléter un régime équilibré. Une supplémentation en fer oral ou intraveineux peut s’avérer nécessaire dans les cas plus sévères, toujours sous prescription médicale.
Face à une ferritine élevée, le traitement vise d’abord la cause sous-jacente. Dans l’hémochromatose, des saignées thérapeutiques régulières permettent de réduire le taux de ferritine. Pour les surcharges en fer transfusionnelles, des médicaments chélateurs du fer sont prescrits. Dans l’hépatosidérose dysmétabolique, le traitement cible le syndrome métabolique par l’exercice physique et une alimentation équilibrée.
Un bilan sanguin complet est essentiel pour évaluer correctement la situation. Il doit inclure, hormis la ferritine, le coefficient de saturation de la transferrine (CST), une numération formule sanguine, les transaminases, la glycémie et d’autres marqueurs inflammatoires. Si le CST dépasse 45%, une hémochromatose génétique doit être recherchée.
L’IRM hépatique n’est généralement prescrite que pour des hyperferritinémies inexpliquées ou pour quantifier précisément une surcharge en fer. Pour les patients souffrant d’hémochromatose, l’objectif thérapeutique est de maintenir la ferritine en dessous de 50 μg/L, ou 100 μg/L pour les sujets fragiles. Des solutions naturelles comme la chicorée aux propriétés bénéfiques pour les reins peuvent compléter les traitements conventionnels, mais ne sauraient s’y substituer.
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